Près d’un quart de siècle à fouler les parquets quasiment chaque week-end, à enchaîner les entraînements, à pousser derrière ses équipes, à arpenter la région voire même certains coins de l’Hexagone. Handballeuse depuis ses cinq ans, Céline Uhart raccroche après avoir connu trois structures : l’Aviron Bayonnais pendant un an, l’entente Côte Basque ces deux dernières saisons et surtout l’Anglet Olympique, devenue l’ABOHB, son club de toujours.
Dynamique dès son plus jeune âge, la petite Céline a rapidement trouvé la parade pour canaliser son énergie. À l’instar du grand frère, papa Uhart tâtait la balle ovale. « Au final, on est pas mal de filles de rugbymen à faire du hand, remarque-t-elle. C’est le sport qui s’en rapproche le plus. » Le meilleur des compromis, aussi. « Je me rappelle que maman m’avait dit : bon, j’arrête de me cailler, je veux une salle au chaud », sourit-elle. Impeccable. En plus de l’école de hand aux côtés d’Arminda Leite, Céline, qui a ensuite poursuivi l’aventure en U11 mixte, pratiquait, en plus de ses entraînements, un peu de danse basque.

Le périple danois
Alors que l’adolescence se rapprochait à grands pas, Céline et ses copines de U15 sont parties au Danemark, en compagnie de Marie-Jo Laline. Ce voyage, dans « un des pays phares » de la planète handballistique, s’est révélé être « un des plus beaux souvenirs de ma vie, concède-t-elle. Ça a été extraordinaire d’avoir pu aller au pays de la Petite Sirène. Nous avions tout financé nous-même. Nous avions aussi un groupe de parents bénévoles extraordinaires. » Pendant une dizaine de jours, Céline et ses amies se sont rendues dans un collège de la banlieue de Copenhague, guidées par leurs hôtes scandinaves. « C’était un échange », explique-t-elle, avant d’ajouter que « là-bas, ils construisent une salle de hand plutôt qu’une église. »

Surclassée à quatorze ans, l’ambition de Céline s’est affirmée. « À cet âge, tu rêves d’être handballeuse pro. Malgré mon mètre cinquante, j’y croyais toujours. » Membre du CPS géré par « Magdo » (Olivier Marie-Magdeleine), elle aspirait ardemment à intégrer le pole espoir de Talence. Hélas, l’annonce de sa non-sélection est tombée tel un couperet. « À cette époque, t’as vraiment l’impression que ta vie est finie. Tous mes espoirs étaient anéantis. Mais je n’avais pas le niveau, il ne faut pas se mentir. »
Le (court) crochet bayonnais
En manque de joueuses pour constituer une équipe U18, Céline s’est expatriée un temps à Bayonne, du côté de l’Aviron, lors de sa première année chez les espoirs. Engagée en championnat de France avec les jeunes pousses Ciel & Blanc, notre ailière de poche a également participé à quelques matchs de Nationale 2 avec « Goyo » (Gregorio Villoria). « J’avais plus ciré le banc qu’autre chose », plaisante-t-elle.
L’exode bayonnais n’a que très peu duré. L’Angloye est rapidement revenue au bercail. « Je suis naturellement rentrée à la maison. » Et pour cause. « J’ai décidé de rester à Anglet parce que je commençais, en parallèle, mes études d’ostéopathe sur Bordeaux. Cela me demandait beaucoup de travail. Au final, on est plusieurs à être revenues. Le projet était de faire monter l’équipe de départ. Le saut était assez violent mais c’était génial. Ça me convenait très bien à ce moment par rapport aux études. »
Prochain épisode : de la Pré-région à la Nationale 1
Crédits photos : archives personnelles de Michelle Uhart
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